
La “bonification” des mesures suscite chez le comité, plus de questions que de réponses. Ces mesures ne vont aider qu’une toute petite parties des usagers et surtout, elles ne constituent en aucun cas une amélioration des temps de trajets pour les usagers ou de leur fiabilité.
L’ajout d’une navette vers la ligne de train de Saint-Jerome aidera certains usagers qui travaillent au nord du Mont-Royal et qui se retrouvaient dans le pire des scénario avec les mesures proposées. Leur nombre est estimé à 400. Paradoxalement, ces usagers ne bénéficieront d’aucun mesure tarifaire et devront en fait débourser le plein tarif pour utiliser la ligne de train de Saint-Jérome. Le comité trouve donc cette démarche ridicule.
Quant à l’ajout de navettes directes hors pointe (404), puisqu’il n’existe aucune donnée connue sur leur utilisation éventuelle, le comité se questionne sur le raisonnement derrière cette décision. Est-ce pour bien paraître? De plus, dans les faits, comme ces navettes ne vont pas bénéficier de voies réservées, elle seront soumises aux aléas de la circulation sur les routes et pourraient prendre plus de deux heures pour arriver à destination selon les heures de départ.
Avec des trajets porte à porte qui demeurent d’environs 2 heures pour les usagers de Deux-Montagnes et qui doublent (ou pire) pour tous l’ensemble des utilisateurs, les enjeux familiaux, scolaires et professionnels demeurent tout aussi vitaux et nécessitent une amélioration substantielle ou une révision de l’échéancier du projet le temps de mettre en place de vraies mesures d’atténuation. La mise en place de ces bonification tend à confirmer l’avis du comité que dans les conditions actuelles, la report de l’arrêt de service est la solution possible.